Commerces de proximité : Comment est abordée la rentrée ?

                                 

La France, comme beaucoup d’autres pays, aborde la fin de l’été et dresse un premier état des lieux sur la vague de tourisme qui en a découlé. Bien que ces dernières semaines soient plus encourageantes qu’il n’était à prévoir pour certains, la rentrée, quant à elle, provoque l’inquiétude chez les commerçants. Pourquoi ? Quels sont les grands défis du petit commerce de proximité et comment est attendue la rentrée ?

Un été (plus ou moins) satisfaisant, un retour inquiétant ?

Tous les acteurs du tourisme ne sont pas égaux face à la crise, et notamment au vu du bilan de cet été 2020. Alors que les gîtes, certaines activités et régions ont connu un nouveau souffle avec l’arrivée des français voyageant habituellement à l’étranger, le secteur de l’hôtellerie et certains commerces ne sont pas aussi satisfaits. En effet, alors que les hôtels constatent un taux d’occupation proche des 53%, soit 30% de moins que l’année 2019, le panier moyen des français à lui aussi baissé d’environ 3€ par rapport à l’année dernière. Globalement, le secteur du tourisme, également victime de l’absence des touristes étrangers, affiche un recul de 35 millions d’euros par rapport à 2019. 

La rentrée est aussi source d’appréhension pour bon nombre de commerçants. Le port du masque rendu obligatoire dans certaines grandes villes, à l’image de Toulouse ou Nice, ou affectant des secteurs importants d’autres villes comme Lyon ou Paris, annonce une reprise préoccupante. Le Conseil Scientifique évoque l’hypothèse d’une seconde vague sur le dernier trimestre de l’année 2020, et un “reconfinement localisé” est sérieusement envisagé. Alors que le Premier Ministre et le Gouvernement se disent prêts à affronter une seconde vague à l’automne, la possibilité de confiner à nouveau certaines zones tend un peu plus la situation du côté des commerçants.

Quels sont les défis des commerces de proximité ?

La stratégie d’accélération de la numérisation des TPE par le Gouvernement a notamment pour objectif, via l’accès au numérique, de permettre aux commerçants d’accroître leur visibilité, celle de leurs produits ou services d’un point de vue local. Ainsi, des marketplaces se créent pour permettre aux clients de consulter la disponibilité des produits, voire de les réserver en ligne, limitant ainsi les déplacements tout en profitant des produits et services qu’offre le petit commerce de quartier.

Les campagnes de communication à l’égard des commerces de proximité sont essentielles pour donner une nouvelle dynamique de consommation. Le pays, la région, la ville et le commerce lui-même doivent donc participer à la diffusion des valeurs et des avantages à consommer local. Aussi, l’agencement des locaux des commerces de proximité est également à étudier afin de dynamiser le service et permettre de réduire les files d’attentes générées par les mesures sanitaires.

Digitalisation, communication et adaptation des locaux sont donc des enjeux importants pour le commerce de demain.

 

Le savoir-faire du petit commerçant, la sélection des produits mis en vente, l’échange de connaissances, de conseils et d’astuces, la convivialité et la qualité des produits sélectionnés par les commerces de proximité renforcent d’autant plus le sentiment d’appartenance, le tissu social du pays et l’économie à l’échelle locale. N'oublions surtout pas que l’acte citoyen qui consiste à consommer local participe aussi de cette dynamique.

A tous les commerçants, chefs d’entreprise, consommateurs, Prosper en Affaires souhaite une belle rentrée et se mobilise pour apporter son soutien à l’ensemble des acteurs du commerce de proximité et du CHR.